L’INCONFORT DE LA DIFFÉRENCE

Crédit: Marc Etienne Mongrain

Entre performance, poésie et danse minimaliste, L’inconfort de la différence offre une perception « inconfortable » du désir d’originalité de l’être contemporain et de son inextricable fantasme de popularité. Dans une ère où les réseaux sociaux permettent une accessibilité rapide et efficace à l’autopromotion, les défis sont grands. Être grand parmi ce qui nous surpasse, constamment. L’hétéroclisme balise maintenant nos goûts, nos actions, notre force d’expression et pourquoi pas : notre constitution identitaire. L’inconfort de la différence isole le désir d’unicité de son contexte singulier en lui attribuant des discours plus globaux, voire stéréotypés.  Toujours au centre de son propre discours, l’individu marche sur une fine ligne qui sépare ses besoins personnels du sens commun.  Vision sympathique, mais criante, cette performance aborde la quête de l’humain à tendre vers une unicité complaisante, sans jamais se rendre compte de sa conformité collective.

Débalancement entre ce qui nous jette dans le gouffre de l’anticonformisme et le pouvoir de se révéler à tous.

Influence du titre du documentaire de Denys Arcand

Inutile de le cacher, le titre « L’inconfort de la différence » réfère indéniablement à celui du fameux documentaire de Denys Arcand « Le confort et l’indifférence ».  Tout comme l’œuvre cinématographique, L’inconfort de la différence isole le désir d’unicité de son contexte singulier en lui attribuant des discours plus globaux, voire stéréotypés.  Toujours au centre de son propre discours, l’individu marche sur une fine ligne qui sépare ses besoins personnels du sens commun.  À l’ère de la conception d’images socio-émotivement prédéterminées et de l’approfondissement du paradoxe, l’heure est plus que jamais au questionnement d’un horizon futur…

Cette performance a été présentée à L’OEuf 425, le 23 novembre 2012 et à la Rencontre interuniversitaire de performance actuelle, le 20 avril 2013