ATTIRANCE POUR DE FAUSSES PAILLETTES

Crédit photo : Adriàn Morillo

C’est à l’occasion des festivités de clôture de Prendre Place/Taking Place – Série de performances que le collectif Los Coccyx a occupé la galerie du MAI (Montréal, arts interculturels). Dans le cadre de la soirée thématique Black Hole, Los Coccyx a invité une douzaine d’artistes à explorer des lieux inusités et à les réhabiter de façon éphémère en les détournant de leur vocation première.

Dans ce contexte, la performance Attirance pour de fausses paillettes interrogeait la spectacularisation de l’art performance. Après une dizaine d’années de pratique à exercer cette discipline, je me questionne encore sur son intention première, pour ne pas dire inavouée. Ainsi, il me semble de plus en plus problématique d’aborder l’art performance au niveau de sa marginalité puisqu’elle est, depuis longtemps, institutionnalisée. Cependant, le rôle et le sens qu’elle assume dans le large spectre des disciplines artistiques sont encore flous pour bon nombre de spectateurs. L’art performance en écope tant au niveau de sa compréhension que de sa réappropriation au sein de diverses disciplines artistiques externes.

Attirance pour de fausses paillettes consistait donc en un défi critique et performatif pour moi : réaliser une performance en quelques 10 minutes en intégrant des actions visuellement fortes et rapidement intelligibles afin de signer une mort incertaine de l’art performance, en plein cœur de la fête.